Gilderoy, fils d'Eugénide de la Barbak

Publié le par FAL P1 déchainées


Mesdames et Mesdames, Messieurs,

Introduction

Quand bien même je vous raconterai les aventures des maîtres de la Barbak, il faut que vous sachiez une chose admirables lecteurs. Ces histoires sont le fruit de nuits entières de travail, à rêver, rêver encore et rêver sans cesse. Ce fut long, agréable et quelque peu douillet. Le plus dur fut de décrocher de mon oreiller pour atteindre mon clavier mais le problème fut vite résolu : «  Si tu n’vas pas à l’ordinateur, l’ordinateur viendra à toi. »

Cette lecture se voulait sans poncifs, incroyablement originale et désespérément relaxante mais je n’ai pu m’empêcher de glisser de ci delà quelques petits clichés afin d’agrémenter ma terrible imagination.

Ces anti héros sont l’extrême de chacun de nous, le pire, ce que nous détestons le plus en nous et j’ai voulu faire en sorte qu’ils nous plaisent et ainsi, peut être, libérer les gens de leurs petits complexes.

Bonne lecture,

 

Oyoyoyoyoyoyoyooooooooooooooooooo !!!!

 

Chapitre premier : les maîtres de la Barbak.

Nous étions en plein hiver. Aucune guerre ne ravageait le pays, aucune pestilentielle épidémie ne faisait rage. Sa Majesté le Roi, Eugénide de son prénom, organisa un petit banquet afin de distraire ses 3 enfants qui, il faut le dire, s’ennuyaient ferme dans le château quand les gelées s’abattaient sur les terres.

Eugénide était installé sur son trône de soirée. Il admirait la foule alentour, le sourire aux lèvres tant de voir que son peuple jouissait d’un parfait bonheur  l’emplissait de joie. Les petits musiciens firent alors retentir la puissante mélodie qui annonçait l’arrivée imminente du reste de la famille royale. Comme le voulait l’ «étiquette » ce fut d’abord sa benjamine qui fit son entrée. Adélaïde était aussi jolie et gracieuse que son prénom. Une véritable douleur s’emparait de quiconque la regardait attentivement. Même son père n’y parvenait pas et c’est par cette terrible laideur que tout un chacun expliquait le décès de la Reine à la fin de l’accouchement. Ses yeux étaient petits, noirs, sertis de peu de cils mais entourés d’une épaisse barrière de sourcils qui d’ailleurs étaient peu distinguables à tel point qu’on aurait pu penser qu’elle n’en avait  qu’un.  Son nez … oh mon dieu son nez ! Il était de cette forme allongée et ronde qui ne convient à aucune création divine. Sa rougeur n’était malheureusement pas passagère : quel que soit le temps, quel que soit son état de santé, son nez était toujours irrité. Sa bouche était d’une banalité ennuyeuse et ses cheveux d’un rêche irritant. Le tout était accentué par une corpulence indéfinissable qui aurait pu aussi bien être attribuée à une personne de sexe masculin. Un tel physique n’était d’aucune aide à la pauvre Adélaïde ce qui l’avait poussé à s’enfermer des jours et des jours durant dans une grande bibliothèque qui portait le nom de sa mère, Ghislaine. Elle avait engrangé plus de savoir que n’importe quel prêtre du royaume, connaissait plus de dix dialectes différents et était capable de réciter les plus grands poètes grecques. Elle était le cerveau.

Ensuite vint Gilderoy. Fluet, il avança de sa démarche nonchalante, le sourire aux lèvres, sa lyre sous le bras. On ne pouvait pas dire que Gilderoy était laid. Bien au contraire il avait un visage agréable. De grands yeux verts illuminaient sa sombre figure brune aux traits fins. Très fins. Trop fins ? Certains disent qu’il a pris à sa sœur la féminité qui lui manque. D’autre avancent qu’il serait la fille du Roi et Adélaïde son fils. Peu d’entre eux savent à quel point ce genre de remarques coule sur lui car s’il y a bien quelque caractère que l’on peut attribuer à Gilderoy, on citera la flânerie, le rêve, l’indifférence et un total détachement matériel. Mais serait fou celui qui oserait penser que la gente féminine le désintéresse. Il n’est de plus grand romantique que lui. Nombre  ont succombé à ses charmes : Marguerite, Rosaline, Francine … Oui ce sont des vaches! Mais tout de même ! Gilderoy était un prince bien malheureux car désespérément seul. Alors que tout ses confrères étaient beaux, musclés et savants, portés sur l’art de l’épée et autres chevaleries burlesques, il ne s’intéressait qu’aux poèmes, aux lyres et à la contemplation de la nature. Heureusement son bon père le roi ne lui en tenait pas rigueur car il n’était après tout que le fils cadet et, non obligé de devoir répondre à l’héritage du trône, il pouvait donc bien bénéficier des quelques avantages que lui proférait son statut. Du moins telle était sa théorie. Ansi Gilderoy chantait et écrivait à longueur de journée. Il était l’art.

 

Enfin les tambours retentirent et celui que toutes attendaient fit son entrée : Gontran le charmant, Gontran tout en muscles, Gontran et son sourire étincelant et à la chevelure dorée, Gontran … Toutes les damoiselles du pays et de ses alentours portaient les pires corsets pour mieux le séduire. Parfois d’ailleurs l’émotion était tellement intense à la vue du preux chevalier que beaucoup d’entre elles s’évanouissaient de  stupeur. Il avait en plus de son physique, le tact parfait avec la gente féminine, savait ce qu’elles attendaient. Cela étant dit, elles n’en attendaient que très peu de lui… Gontran participait à tous les tournois et les gagnait toujours. Il se levait tôt pour manier l’épée. Puis il faisait une longue chevauchée et revenait toujours parfaitement à l’heure pour le repas. Là on lui servait des mets précis afin que son corps reste aussi sculptural que possible. Ensuite il partait à pied avec quelques compagnons chasser. Une vie saine dans un corps sain. Il était la force.

L’histoire de cette royale famille aurait pu être simple et sans surprise. Un dragon aurait pu enlever Gilderoy et Adélaïde aurait pu le sauver en faisant une grimace au terrible monstre. Sinon, Gontran aurait pu sauver la vie d’une donzelle splendide qui aurait succombé au terrible charme de son héros et ils se seraient mariés et auraient eu beaucoup d’enfants. Ou encore Gilderoy aurait trouvé la réponse à l’énigme du Sphinx et aurait ainsi pu intégrer la très convoitée place de dame de compagnie de l’Empereur de Chine. Mais non, la vie des maîtres de Barbak n’était pas si simple, banale ou prévisible. Voyez plutôt.

Alors que Gontran se lancer dans une danse endiablée avec une damoiselle du Comté de Lutor, une damoiselle charpentée donc, Gilderoy aperçut Adélaïde au prise avec un œil de veau particulièrement vif qui n’acceptait pas du tout de finir dans sa bouche. Il glissait sans relâche sur les piques de sa fourchette, fuyant ainsi un destin pourtant inévitable. Alors Gilderoy entendit des ricanements. Un groupe de petits écuyers s’étaient placés non loin de là sur les marches de la scène et admirait le spectacle de sa pauvre sœur. Gilderoy n’était pas un révolté, rarement outré et encore moins rebelle. De ce fait cela ne le choqua pas. Lui-même aurait ri de sa sœur s’il ne l’avait pas su si fragile. C’est donc par pure charité qu’il alla à sa rencontre.

 

« Adélaïde, pourquoi n’attrape tu donc pas cet œil avec tes doigts ?

-          Mais tu sais bien, depuis que j’ai cueilli cette fleur si charmante, mes mains sont bandées. Si j’attrapais cet œil avec les doigts, ils ne ricaneraient pas ces minables, ils seraient pris d’un fou rire. A croire que je fais une allergie à toute forme de beauté …

-          Mais non voyons. Arrête d’abord de t’acharner sur cette pauvre nourriture, laisse moi l’attraper pour toi. Tiens, voilà, parfait !! »

Mais Gilderoy et Adelaïde comprirent bientôt à quel point ils venaient de commettre une erreur. A l’instant même où Gilderoy lacha l’œil dans la bouche de sa sœur, celui-ci décidemment résolu à ne pas finir la dedans, se coinça dans la gorge de la princesse. Elle toussa, toussa sans résultats. Son frère lui tapait dans le dos énergiquement. Arriva alors au grand galop Gontran qui avait laisser tombé sa demoiselle, plus au sens propre qu’au sens figuré d’ailleurs. Il saisit sa sœur dans le dos, plaça ses mains sur son plexus solaire et appuya de toutes ses forces. Le petit globule fut alors éjecté dans un Plop !

Où il atterrit, qui en subit des dommages ? 

Voilà la première partie !! La suite bientôt promis et je bossessur les illustrations en ce moment !!

Hésitez pas à laisser vos impressions, c'qui serait bien, comment vous imaginez les personnages etc...etc ...

Publié dans Délires !

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M
TRès bon deans le style épique, personnage haut en couleur parfaitement caricatural. C'est dans le genre comique le plus pure. J'adore .... La suite, la suite
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